« La plus folle des rivières sages, le plus paisible des torrents » Robert Brechon
La Gartempe (en occitan Gartempa) est une rivière majestueuse, issue des massifs du Limousin ou de ses contreforts. Elle prend sa source près de Pétillat sur la commune de Peyrabout dans le département de la creuse. Après un parcours tantôt calme, tantôt , elle se jette justement dans la Creuse près de la Roche- Posay en Vienne après un parcours de 190 km.
A ses origines, le socle est formé de roches cristallines, peu perméables. Ces formations affleurent dans le fond de vallée jusqu'à la hauteur de Montmorillon, elles contribuent à son aspect torrentueux au niveau de Lathus . Au delà, la rivière pénètre sur un substrat formé de calcaire graveleux qui comporte d’importants réseaux souterrains. La rivière s’assagit alors, et coule dans une vallée plus largement ouverte.
Le bassin versant de la rivière s'étend au total sur 3 922 km² dont 1 868 km² en Vienne
La rivière Gartempe réserve quelques surprises le long de son cours.
La plus connue porte un nom effrayant : "Les Portes de l’Enfer". Ce sont en fait des gorges encaissées qui transforment la paisible rivière en un dangereux torrent avec des rapides violents et encaissés. C’est un spectacle étourdissant tant sur le plan visuel que sonore. Mais il se mérite. C’est au bout d’une demi-heure de marche, sur un sentier étroit et escarpé passant à travers bois, que vous y parviendrez. Le site est devenu un lieu réputé pour le canoë kayak et l‘escalade pour ses parois granitiques.
De tous temps appréciée par les pêcheurs sportifs, notamment à la mouche, la Gartempe a vu son cours et son écologie entièrement modifiés en 1920 : le barrage de Maisons-Rouges avait été construit sur la Vienne, empêchant les poissons migrateurs (aloses, lamproies, saumons...) de remonter jusqu'à la Gartempe. Suite au plan Barnier concernant la Loire, ce barrage a été détruit en 1998. Des lamproies et des aloses sont réapparues dans la Gartempe. Des saumoneaux ont été déversés en grand nombre dans la Gartempe en février 2003; depuis cette date, plus d'une soixantaine de saumons adultes ont été recensés dans ce cours d’eau.